Retour tendu : 28 Afghans expulsés par l'Allemagne post-talibans
ParisL'Allemagne expulse 28 Afghans vers leur pays d'origine
L'Allemagne a renvoyé 28 ressortissants afghans en Afghanistan, marquant ainsi une première depuis la prise de pouvoir des Talibans en 2021. La ministre de l'Intérieur, Nancy Faeser, a justifié cette action par des impératifs de sécurité et pour préserver l'état de droit. Cette décision a suscité de vives critiques et un débat intense sur les politiques migratoires allemandes.
Critique des expulsions par Amnesty International
Amnesty International a dénoncé les expulsions. Julia Duchrow, une responsable de la branche allemande, a affirmé que l'Afghanistan reste dangereux et que ces expulsions violent le droit international. Bien que l'Allemagne n'ait pas de relations directes avec les talibans, le gouvernement allemand a trouvé d'autres moyens de mener à bien les expulsions. En raison de la promulgation récente de lois morales strictes par les talibans, une amélioration des relations entre l'Allemagne et l'Afghanistan est peu probable dans un avenir proche.
En réponse à la montée des tensions concernant ces questions, Faeser a annoncé son intention de durcir les lois sur les couteaux et de faciliter l'expulsion des étrangers. Cela fait écho à la promesse antérieure du Chancelier Olaf Scholz de recommencer à expulser les criminels d’Afghanistan et de Syrie. Le gouvernement vise à apaiser l’inquiétude publique et à empêcher les partis populistes de gagner en influence.
Voici les éléments qui démontrent la complexité de la situation :
- Préoccupations accrues en matière de sécurité : Les récentes attaques terroristes ont accru la demande du public pour des mesures de sécurité plus strictes.
- Pressions politiques : Les élections régionales à venir ont poussé le gouvernement à adopter une position ferme sur l'immigration.
- Problèmes de droits humains : Des organisations comme Amnesty International soutiennent que renvoyer des individus dans l'Afghanistan contrôlé par les Talibans viole les normes internationales.
- Défis diplomatiques : L'absence de relations formelles avec les Talibans complique la logistique des expulsions et les futurs efforts diplomatiques.
L'expulsion des criminels révèle la difficulté de l'Allemagne à concilier sécurité intérieure et préoccupations humanitaires. Si renvoyer des criminels peut contribuer à la sécurité publique, cela soulève également des questions éthiques, notamment lorsque le pays de destination, comme l'Afghanistan, est instable. Le retour des Talibans complique davantage ces déportations, rendant essentiel pour le gouvernement allemand de clarifier sa position sur la sécurité et les droits de l'homme.
Le gouvernement de coalition en Allemagne est divisé sur les politiques migratoires. Certains responsables exigent des règles plus strictes, tandis que d'autres privilégient une approche plus humaine concernant l'asile et les expulsions. Ce désaccord influence les décisions politiques et reflète la division sociétale plus large sur l'immigration et la sécurité.
Les actions de l'Allemagne pourraient avoir un impact sur les politiques d'immigration dans toute l'UE. En tant que pays majeur de l'UE, les méthodes allemandes pourraient influencer la manière dont les autres États membres gèrent des problèmes similaires. Il est encore incertain si cela conduira à des règles de déportation plus strictes en Europe.
L'expulsion de 28 Afghans ne constitue pas simplement un cas isolé; elle illustre les profonds enjeux sociaux, politiques et éthiques auxquels l'Allemagne est confrontée aujourd'hui.
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