Un ex-officiel saoudien accuse le prince pour la guerre au Yémen
ParisSaad al-Jabri, ancien haut fonctionnaire saoudien, a accusé le prince héritier Mohammed ben Salmane d'avoir falsifié la signature de son père pour approuver un décret royal qui a lancé l'engagement de l'Arabie saoudite dans la guerre au Yémen. Al-Jabri a déclaré à la BBC qu'une source fiable au sein du ministère saoudien de l'Intérieur avait confirmé la falsification. Il a également mentionné que la santé mentale du roi Salmane était mauvaise à l'époque, ce qui le rendait incapable de prendre une décision aussi importante.
La guerre au Yémen, débutée il y a près de dix ans pour vaincre les rebelles Houthi soutenus par l'Iran, a causé la mort de plus de 150 000 personnes et engendré l'une des pires crises humanitaires mondiales.
- Le conflit a débuté avec la promesse du Prince Mohammed d'une victoire rapide.
- Le bilan des morts inclut des milliers de civils.
- La situation a perturbé les activités maritimes en mer Rouge.
- La Marine américaine a affronté des combats intenses dus aux attaques des Houthis, une situation inédite depuis la Seconde Guerre mondiale.
Les déclarations d'Al-Jabri ajoutent encore plus de complexité à la question déjà controversée de l'ascension du Prince Mohammed. Il ne s'est pas limité à une seule accusation. Il a également affirmé que le prince héritier avait envisagé d'assassiner l'ancien Roi Abdullah en utilisant un poison provenant de Russie. Lors d'une autre interview, ces mêmes accusations ont été évoquées, montrant qu'al-Jabri réitère souvent ces allégations.
Al-Jabri était autrefois l'homme de confiance de l'ex-prince héritier Mohammed ben Nayef, connu pour ses liens étroits avec les États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Remplacé par le Prince Mohammed, ben Nayef serait à présent en résidence surveillée, accentuant ainsi les polémiques autour des luttes de pouvoir au sein de la famille royale saoudienne.
Le prince Mohammed aurait planifié l'assassinat d'al-Jabri, rendant l'affaire plus personnelle. Pour échapper à cette tentative présumée, al-Jabri a quitté le pays et ses actions légales aux États-Unis confirment ses accusations. Il craint toujours pour sa vie et s'inquiète pour ses enfants, qui sont emprisonnés en Arabie saoudite.
Si elles sont avérées, ces accusations graves révèlent d'importantes violations éthiques et légales de la part des dirigeants saoudiens de haut rang. Elles laissent entendre que le prince Mohammed aurait pris des mesures extrêmes pour maintenir son pouvoir et atteindre ses objectifs, notamment par la controversée guerre au Yémen.
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