Renaissance d'un lieu sacré : les Juifs syriens retrouvent Jobar

ParisLa communauté juive de Syrie peut désormais revisiter la synagogue de Jobar à Damas, marquant la fin de nombreuses années de conflit. Également connue sous le nom d'Eliyahu Hanavi, cette synagogue est d'une grande importance culturelle et historique. Cette possibilité de renouer avec ce lieu est un moment crucial pour la communauté, qui a surmonté de nombreuses épreuves et dont les effectifs ont fortement diminué.

Une communauté juive autrefois florissante existait en Syrie, jouant un rôle crucial au Moyen-Orient. Au fil des siècles, de nombreux Juifs ont immigré là-bas, notamment ceux fuyant l'Inquisition en Espagne et d'autres conflits locaux. Cependant, au milieu du 20ème siècle, des problèmes politiques ont poussé une grande partie des Juifs syriens à chercher refuge ailleurs. La création de l'État d'Israël a intensifié les tensions, entraînant une surveillance accrue et des lois restrictives à l'encontre des Juifs en Syrie.

Depuis le début des années 1990, les restrictions de voyage pour les Juifs en Syrie se sont assouplies, mais la récente guerre civile a posé de nouveaux défis à la petite communauté juive. Le conflit a endommagé les sites patrimoniaux de la Syrie. Avant le conflit, la synagogue de Jobar était un lieu de culte actif, mais elle a malheureusement été pillée et détruite au fil des hostilités.

En Syrie, sous la direction du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham, la réouverture de la synagogue est perçue comme un signe positif par les Juifs syriens. Bien que le groupe ait promis la liberté religieuse, la situation demeure précaire. Des tensions subsistent principalement avec la communauté alaouite. La communauté juive, bien que petite, voit son avenir à long terme en Syrie encore incertain.

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• La synagogue de Jobar a une importance historique pour les Juifs de Syrie.
• La communauté a connu des vagues de migration en raison de diverses pressions géopolitiques.
• La restauration des libertés religieuses sous le leadership actuel syrien est une évolution encourageante.
• Les défis pour préserver les pratiques culturelles juives restent présents.

Dans les quartiers anciens de Damas, on peut encore déceler des traces de l'histoire juive. Jadis animés, ces lieux sont désormais silencieux, de nombreuses maisons étant fermées, et des sites comme l'école de Maïmonide rappellent ce passé révolu. Des personnes comme Chamntoub s'efforcent de préserver leur identité culturelle, confrontées à des défis tels que trouver de la nourriture casher et respecter les pratiques religieuses dans des conditions difficiles.

Retourner à la synagogue de Jobar ne concerne pas uniquement les services religieux, mais également la reconnexion avec une part importante de l'histoire. Pour les personnes âgées de la communauté juive en Syrie et celles émigrées à l'étranger, cela symbolise l'espoir et la force, malgré de nombreux défis. Cependant, maintenir ce lien nécessite un soutien constant et une collaboration continue des groupes et communautés juifs à travers le monde.